Paris, le 15 avril 2024 – La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) constitue plus que jamais un enjeu significatif pour les étudiants et jeunes diplômés en finance. Pourtant, ce concept fortement ancré dans les consciences des nouvelles générations se heurte à des méconnaissances persistantes ainsi qu’à un contexte économique complexe. La présente étude, conduite par le cabinet d’expertise comptable, d’audit et de conseil Denjean & Associés en partenariat avec l’université Paris Dauphine-PSL, se propose de mettre en valeur les perceptions et attentes des jeunes acteurs de la finance à l’égard de la RSE et des entreprises.
Retrouvez l’étude complète en cliquant ici
La RSE : un concept connu mais encore mal maîtrisé
Sans surprise, 100% des jeunes diplômés et 97% des étudiants en finance déclarent comprendre ce qu’est la RSE. Pourtant, 45% d’entre eux estiment n’avoir qu’une connaissance limitée du sujet et ne pouvoir en donner qu’une définition approximative. Ce constat peut s’expliquer notamment par des disparités significatives dans le traitement des enjeux liés à la RSE en fonction du type de formation universitaire suivie : si les écoles de commerce intègrent systématiquement la RSE dans leurs programmes, la grande majorité des universités ou des cursus comptables n’aborde pas ce sujet et les enjeux qui lui incombent.
On constate toutefois une meilleure connaissance de la Loi Pacte et des notions de « raison d’être » ou de « société à mission » par rapport à 2020, avec une progression de +6% pour les étudiants (62% en 2024 contre 56% en 2020) et de +12% pour les jeunes diplômés (69% en 2024 contre 57% en 2020) ayant répondu à l’étude.
Une progression à nuancer puisque seuls 39% des répondants ayant répondu « Oui » ont été en mesure de citer des entreprises ayant intégré une raison d’être dans leur activité. Celles-ci communiquent-elles assez sur leur initiative ? |
Des attentes pérennes à l’égard de l’entreprise
Lieu de production et de socialisation, l’entreprise dispose d’un pouvoir économique qui lui confère une responsabilité à l’égard de la société et de l’environnement. Elle est encore considérée en 2024, par 63% des étudiants et 64% des jeunes diplômés en finance, comme l’institution la plus à même d’apporter des solutions aux enjeux de développement durable et social.
L’entreprise est toujours attendue, par ordre de priorité, sur les enjeux d’éthique, l’impact environnemental et la garantie de bonnes conditions de travail aux salariés. |
L’Etat demeure en 2ème position sur le podium, avec cependant un progrès très net depuis la crise sanitaire : 59% des étudiants et 64% des jeunes diplômés (contre 57% en 2020) estiment qu’il a un rôle clé à jouer sur le plan environnemental et sociétal. Une tendance à confirmer dans les années à venir.
Un regard plus optimiste
La RSE n’est plus seulement considérée comme un outil de communication visant à améliorer l’image externe des entreprises. Alors qu’en 2020 78% des jeunes diplômés et 67% des étudiants la considéraient comme un moyen opportuniste de « redorer son image », cette tendance est à la baisse en 2024 : il est aujourd’hui question de 61% des jeunes diplômés et 62% des étudiants.
Ils sont aujourd’hui deux fois plus nombreux à penser que la RSE permet aux entreprises de réduire leur impact environnemental et d’améliorer leur engagement social ! |
Une large majorité d’étudiants et jeunes diplômés en finance estime à ce titre que la réussite d’une entreprise ne doit pas être mesurée sur des critères uniquement fondés sur les seuls résultats financiers.
Le rapport ambigu des jeunes financiers à la RSE
Des données encourageantes à nuancer, puisque 52% des étudiants sont indécis quant à l’idée de travailler pour un employeur qui n’est pas fortement impliqué dans une démarche RSE. En 2024 comme en 2020, les candidats au recrutement se posent encore la question de l’importance de l’engagement de l’entreprise dans le choix de leur futur employeur.
Les trois raisons principales qui pousseraient les jeunes financiers à s’impliquer dans la démarche RSE de leur employeur sont les mêmes qu’en 2020 : développer ses compétences (78% des étudiants et 67% des jeunes diplômés, avec un passage de la 3ème à la 1ère place du podium), contribuer aux grands enjeux sociétaux (75% des étudiants et 72% des jeunes diplômés) et se sentir utile (69% des étudiants et des jeunes diplômés).
Parmi les répondants, seul un tiers a pourtant été capable de proposer des actions concrètes dans lesquelles ils aimeraient s’investir. Quatre grands thèmes orientés vers l’action se dégagent néanmoins : l’environnement, le social, le reporting extra financier (nouveauté par rapport à 2020) et le sociétal.
Si la participation à des initiatives responsables au sein de l’entreprise est une source de fierté pour 76% des jeunes financiers, engagement bénévole et rémunération ne sont pas antinomiques pour la majorité d’entre eux. 56% des étudiants et 50% des jeunes diplômés estiment que les entreprises ont un devoir de reconnaissance et de valorisation du travail effectué dans le cadre d’actions solidaires. Mais les entreprises sont-elles prêtes à payer pour autant ?
« En 2020, nous étions précurseurs. Aucune enquête n’ayant encore été menée sur la manière dont les étudiants et jeunes diplômés de la finance appréhendaient la RSE, nous décidions de lancer une étude à l’échelle nationale. Au lendemain de la pandémie de Covid-19, les résultats avaient clairement démontré leur sensibilité pour les questions environnementales et d’éthique, ainsi que des attentes fortes à l’égard des entreprises. |
En renouvelant l’expérience en 2024, nous inscrivons cette enquête dans un contexte propice aux avancées juridiques en matière de RSE : l’entrée en vigueur de la nouvelle directive CSRD devrait notamment accélérer la transformation des organisations et donner lieu à de nouvelles opportunités dans les métiers de la filière du chiffre. Les jeunes talents sont-ils prêts pour autant à s’en saisir ? C’est ce que Denjean & Associés, en partenariat avec l’Université Paris Dauphine, a voulu vérifier avec cette seconde étude intitulée RSE et Finance : « Je t’aime, moi non plus ? ». Le regard de la nouvelle génération est optimiste, et ses attentes redoublent à l’égard de l’entreprise dont le pouvoir économique implique responsabilité et vigilance. Un défi relevé par Denjean & Associés ! Notre démarche RSE est aujourd’hui reconnue comme une référence en matière de développement durable. Demain, nous irons plus loin encore, déterminés à être acteurs du changement, prêts à conjuguer RSE et performance, et à accueillir les jeunes talents animés par ces valeurs. », Thierry Denjean, président-fondateur de Denjean & Associés
Retrouvez l’étude complète en cliquant ici
À propos
À propos de l’Université Paris Dauphine
Spécialisée dans les Sciences des Organisations et de la Décision, l’Université Paris Dauphine est un établissement d’enseignement supérieur bénéficiant de partenariats internationaux sur les 5 continents. L’innovation et l’exigence pédagogique y sont privilégiés, ainsi qu’une formation adossée à la recherche exercée au sein de 6 laboratoires, unités mixtes avec le CNRS. Le Master Comptabilité, Contrôle, Audit se caractérise par une forte interaction avec la profession de l’audit, du conseil et de l’expertise comptable. Il permet également de rejoindre l’Université PSL classée parmi les 50 premières universités mondiales. Des formations graduées d’excellence y sont délivrées aux niveaux Master et Doctorat.