Les banques, la Région Hauts-de-France, la métropole de Valenciennes et le personnel sont mobilisés
« Le plan de financement de 140 millions est en train d’être finalisé. Trois banques ont déjà émis un avis favorable à leur participation, sous condition de l’obtention de la contribution demandée à Vallourec. Le projet Altifort autour d’une filière complète est robuste industriellement, commercialement et économiquement. Cette solution préserve non seulement les 281 emplois d’Ascoval, et en créerait 133 nouveaux, sans compter le fait de maintenir les interconnexions d’Ascoval avec d’autres sociétés dans la région Hauts de France où plus d’un millier d’autres emplois sont concernés. » explique Cédric Orban, CEO d’Ascoval.
Les demandes d’Altifort à Vallourec pour offrir une solution de pérennité à Ascoval
Pour soutenir le business plan de l’offre de reprise par Altifort, Vallourec doit donner son accord sur trois conditions suspensives :
- la prise en charge financière des travaux de remise en état des halles et de voies ferrées estimée par Altifort à 12 M€ pour y installer un « train à fil » (outil de laminage des barres d’acier pour des applications de pointe).
- la prise en charge d’un passif social estimé à 6 M€.
- le maintien des conditions commerciales actuelles en termes de volume de commandes et de prix sur une période de 18 mois.
Pour rappel, Vallourec s’était engagé en janvier 2017 à s’approvisionner auprès d’Ascoval dans le cadre d’un contrat « Take or Pay » pour une période minimum de 7 ans, jusqu’en 2024.
Ascoval : des efforts importants de rentabilité depuis 2017
Pour comprendre Ascoval, il faut regarder son histoire. Pour rappel, créée en 1975 par le groupe Vallourec, l’aciérie de Saint-Saulve près de Valenciennes, spécialisée dans les aciers spéciaux (haute qualité), était destinée à alimenter les usines exclusivement de ses deux actionnaires (Vallourec à 40% et Asco Industries à 60%).
Après la liquidation judiciaire d’Asco Industries en février 2018, Ascoval se retrouve avec Vallourec comme seul actionnaire et client. Ascoval est aujourd’hui une filière industrielle stratégique et un outil de production industriel moderne et hautement opérationnel.
Avec le soutien des salariés et des syndicats, la nouvelle équipe de direction arrivée en 2017 conduite par Cédric Orban a depuis 2 ans considérablement amélioré les performances pour permettre au site de production de passer d’un modèle de coopérative de production pour ses deux actionnaires et clients à un modèle d’entreprise centre de profit active sur le marché. Les coûts de production ont été réduits de plus de 30% de 400 à 270 €/t, après de nombreux efforts des salariés – et sans plan social – pour améliorer la production et la compétitivité.
Ascoval : tous les feux sont au vert pour l’audience du 24 octobre
« Alors que Ford fait la une des journaux et que le gouvernement se bat pour la reprise du site de Blanquefort, nous sommes confiants : Ascoval est un site industriel français moderne et viable économiquement, stratégique dans la région des Hauts de France, avec comme actionnaire une grande entreprise française dont l’Etat est lui-même actionnaire, et nous avons un repreneur que les banques sont prêtes à financer. Après accord de Vallourec, tous les feux seront au vert pour pérenniser cet actif du tissu industriel français et ses 300 emplois. » ajoute Cedric Orban, CEO d’Ascoval.