D’APRÈS UNE ÉTUDE MENÉE PAR LE CABINET OCCURRENCE POUR TICKET FOR CHANGE, 94% DES FRANÇAIS ONT ENVIE D’AGIR POUR CONTRIBUER À RÉSOUDRE NOS GRANDS DÉFIS DE SOCIÉTÉ. POURTANT, 74% D’ENTRE EUX N’Y PARVIENNENT PAS. UN VIVIER CONSIDÉRABLE QUI NE DEMANDE QU’À ÊTRE ACTIVÉ.
Découvrez les résultats complets de la première étude quantitative et qualitative sur « le gâchis de talents » en France : des données et des témoignages de grands acteurs de l’entrepreneuriat ici.
Enquête menée du 22 décembre au 27 décembre 2016 auprès de 2000 répondants d’un échantillon national représentatif de la population française de 18 ans et plus.
Qu’est-ce que le gâchis de talents ?
Créée en 2014, Ticket for Change est une association portée par un grand rêve : mettre en mouvement celles et ceux qui ont l’envie et le potentiel de changer le monde, sans savoir par où commencer.
Convaincue que ces capacités sommeillent en chacun de nous, elle agit dans le but de les détecter, puis de les activer. Une ambition à laquelle il faut adjoindre des données objectives comme l’explique Matthieu Dardaillon, fondateur de l’association : « Chez Ticket for Change, nous avons voulu mieux comprendre et quantifier ce gâchis. Nous avons donc travaillé avec le cabinet d’études Occurrence pour estimer la part de Français qui avaient envie de contribuer à résoudre des problèmes de société, la part qui avaient une idée de comment ils pouvaient s’engager, et la part de ceux qui étaient déjà en action. ».
Des résultats nécessaires pour mieux sonder l’engagement citoyen des Français et contribuer à le mettre en œuvre concrètement. Mais surtout pointer les blocages séparant l’envie de l’action, et responsables du gâchis des talents.
« Aujourd’hui on entend derrière le terme « talent » ce que les cabinets Ressources Humaines et de consultants y mettent, c’est-à-dire les business skills. Alors que dans talents il y a de l’intangible, de la créativité. Au fond la question qu’il y a derrière celle du gâchis de talent c’est celle de la société dans laquelle on veut vivre demain : comment faire que les individus soient plus heureux pour ensuite avoir un impact positif à grande échelle sur la société ? » Thanh Nghiem, fondatrice Institut Angénius, interrogée pour l’étude
Une envie débordante mais contrainte : 94% des Français veulent agir, 20% passent à l’action
Pour évaluer ce vivier et comprendre les problèmes conduisant au gâchis de ces talents, Occurrence, cabinet d’études et conseil indépendant, a donc dressé un état des lieux de la volonté citoyenne qui peut animer les Français :
- Quels sujets les préoccupent ?
- Ont-ils envie d’agir ?
- Dans quel domaine ?
- Disposent-ils des outils nécessaires pour les mettre en œuvre ?
Les résultats de cette enquête sont édifiants :
- La santé (64%), la sécurité (53%) et l’emploi (49%) arrivent en tête des sujets qui préoccupent les Français.
- 94% d’entre eux souhaitent agir, 35% ont même eu une idée pour passer à l’action.
- L’environnement (32%), la santé (32%), la sécurité (26%) et les droits (26%) sont les domaines d’action privilégiés.
- Mais seuls 20 % des Français sont passés à l’action
D’après ces résultats, la France compte donc un réservoir important d’hommes et femmes désireux d’agir, mais n’ayant pas trouvé les moyens de le faire : l’indice du gâchis de talents culmine même à 74 ! Une situation d’autant plus dommageable en ces temps de changement social et qui trouve sa source dans de nombreux facteurs.
« À mon sens les gens se font une montagne de l’initiative que ce soit dans le cadre de l’entrepreneuriat et de l’intrapreneuriat. Ils pensent que les entrepreneurs sont des gens qui n’ont jamais échoué alors que c’est tout le contraire ! L’initiative fait peur alors que j’ai le sentiment qu’entreprendre c’est souvent beaucoup de bon sens principalement et ce n’est pas forcément beaucoup plus compliqué que ça : alors n’hésitez pas ! » Sébastien Forest, fondateur d’Allo Resto, a livré ses conseils pour l’étude.
Un gâchis de talents, faute de temps et de financement
Pour comprendre les barrières séparant l’envie du passage à l’acte, les Français ont été interrogés sur les points de blocage. A l’inverse, ceux ayant franchi le pas ont révélé les leviers leur ayant permis d’agir.
- Le financement (50%) et le temps (43%) sont les principaux freins perçus comme responsables de l’inaction
- Le temps (53%), la confiance en soi (52%) et le « bon moment » (36%) sont les leviers mis en avant par les Français qui ont déjà contribué à résoudre un sujet de société.
Variant selon les âges et niveau de diplôme, ces résultats démontrent néanmoins le vivier dont la France se prive : ce n’est pas faute d’idées que les talents sommeillent. Céline Mas, Directrice générale associée du cabinet Occurrence : « L’étude révèle un véritable potentiel d’engagement chez les Français qui, très largement (94%), ont envie d’agir pour relever les défis de notre société. Le gâchis de talents est surtout d’ordre opérationnel, posant la question cruciale des structures et moyens existants et à inventer pour réaliser ces vocations. En définitive, ces résultats dressent un tableau du pays offensif pour l’avenir : sous réserve de proposer des leviers et de l’accompagnement calibré, les Français sont en mouvement et prêts à transformer la société. »
Dès lors, il ne reste qu’à activer les talents pour rompre avec ce gâchis, et faire de la société un monde meilleur animé par les compétences de chacun.
« Je n’ai pas eu le choix, j’avais 20 ans, un BEP électricien en poche, il n’y avait pas de travail et donc j’ai créé le mien. J’ai créé ma première boite avec 3000 euros, et puis j’ai enchaîné, jusqu’à Lunettes pour Tous aujourd’hui : on vend 200 lunettes par jours et on a plus de cent salariés. Je ne suis pas plus intelligent qu’un autre mais je fais. » Paul Morlet, fondateur de Lunettes pour tous, a offert son point de vue pour l’étude.
Pour découvrir les résultats complets de l’étude sur le gâchis de talents menée par Occurrence pour Ticket for Change, cliquez ici.
À propos
Ticket for Change est une association d’intérêt général dont la mission est de mettre en action celles et ceux qui ont l’envie et le potentiel de résoudre les plus grands défis sociaux et environnementaux de notre temps, mais ne savent pas par où commencer. Pour activer ces talents, ils développent différents programmes de formation à l’entrepreneuriat et au leadership positif : pré-incubateur de start-ups sociales, cours en ligne gratuit (MOOC), ateliers, conférences…
En 3 ans d’activité, par ses programmes en ligne et en réel, Ticket for Change a touché près de 41 000 personnes dans 160 pays, a permis à 380 projets d’entrepreneuriat à impact positif d’émerger et a accompagné dans la durée 88 start-ups sociales.
Pour en savoir plus : www.ticketforchange.org